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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 16:02

32° dimanche C.2010

 

Frères et sœurs,

 

Les saducéens dont parle l’évangile rejetaient l’idée, (absurde à leurs yeux) de la résurrection du corps, une idée particulièrement importante à leurs adversaires religieux, i.e. les pharisiens. A leur question-piège sur la situation dans l’au de-là d’une femme veuve sept fois, la réponse de Jésus est claire. La vie dans l’au delà et dans laquelle nous serons ne reproduit pas la vie présente ; elle est une vie autre, parce qu’elle est participation à la vie de Dieu. « Ils sont fils de Dieu, dit Jésus, étant héritiers de la résurrection ».

Comme les sadducéens, ils sont encore nombreux les gens qui aujourd’hui encore prétendent qu’il n’y a pas de résurrection des morts.  Parmi eux,  il y a même des baptisés. Ils se posent la question : est-ce possible ?..Et si mon corps est réduit en cendres, comment vais-je revivre ? Ils refusent alors de croire ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre.

Et pour se rassurer, on cherche des explications comme parex. la réincarnation. On préfère adopter des opinions philosophiques, ou des doctrines des religions orientales (tel que le Boudhisme ou l’Hindouisme) qui satisfont davantage la raison. Que dit le Boudhisme ou l’Hindouisme ? C’est au prix (disent ces religions) d’une multitude de renaissances successives, de réincarnations successives que nous arriverons à nous purifier pour accéder au bonheur (lequel bonheur dans le Boudhisme s’appelle le Nirvana). Il y a aussi une autre théorie sur la résurrection, ou si vous voulez une autre attitude, qui consiste à rire et à tourner en dérision la foi des croyants.  On tourne purement et simplement en dérision, en moquerie, cette foi en la  résurrection comme de la superstition. A l’exemple des  sadducéens, cette catégorie de personnes refuse la foi en la résurrection, peut-être parce que, s’ils y croyaient, cela les obligerait à s’engager sur un chemin de conversion, ou à une vie morale plus sérieuse. De toute façon, dans ce refus, il y a une attitude  d’orgueil : l’orgueil de vouloir comprendre pour croire, alors que nous sommes invités à l’humilité de croire pour comprendre. La foi, ce n’est pas une démonstration, c’est l’acceptation d’une révélation, d’une promesse, qui s’appuie sur une parole de Dieu. En effet notre espérance en la vie éternelle tient du fait que le Seigneur nous promet une vie, et par conséquent nous n’avons rien à craindre. Jésus ne va pas répondre à la question piège des Sadducéens, mais il  va les éclairer en leur rappelant le projet de Dieu sur l’homme, tiré du Livre de la Sagesse.  Le livre de la Sagesse dit : « Dieu a crée l’homme pour existence impérissable. ». Or ce désir de vivre, ce formidable besoin de vivre  nous le ressentons profondément, et nous l’attendons chaque matin.

 Comment alors  ressentirions-nous ou aurions-nous  un autre désir que celui de la victoire définitive sur toutes les forces maléfiques qui nous accablent et qui nous dégradent ?  Il n’y a qu’à voir, qu’à entendre les cris, les appels au secours de tant de gens dont la vie est menacée. C’est vrai : nous sommes comme prisonniers d’un monde où dominent le péché, le mal et toutes sortes de malheurs.

 Alors, qui nous libérera. ? Le Christ  évidemment. « Et si le Christ nous a libérés, dit st. Jean, c’est pour que nous soyons vraiment libres ». Devenus fils et filles de la résurrection, pour toujours, nous « cesserons d’être asservis au péché ». L’Evangile nous conjure de rechercher la solidité de la foi et de la Parole de Dieu pour nos vies, et de nous appuyer sur le Rocher qui est Christ. La mort est quelque chose de tragique. Elle brise nos liens avec ceux que nous aimons. Mais la foi en la résurrection, c’est l’affirmation au contraire que loin d’être perdu, nous nous retrouvons plus vivant, et mieux vivant dans une communion de vie avec Dieu. Car dans le temps présent tout est provisoire. Et c’est justement le message de l’Evangile de ce dimanche. Tout est provisoire. Le corps est provisoire. La sexualité est provisoire. Le mariage est provisoire. Trop souvent (et cela transparaît dans les propos rapportés dans l’évangile), nous transposons nos expériences provisoires et limités dans le monde de Dieu en oubliant que nous parlons, avec notre langage humain, de réalités qui nous dépassent infiniment. Je comprends parfaitement que certaines doctrines, certains enseignements de l’Eglise puissent être difficiles. Mais il ne faut pas en prendre  et en laisser comme ces gens qui vont au supermarché : ils choisissent ce qui leur plaît pour composer leur panier de provision et ils laissent le reste. On aurait tort de considérer la Parole de Dieu sans importance. Laisser les gens croire ce qu’ils veulent, et mettre de côté tel ou tel aspect de la foi de l’Eglise, ce serait ignorer l’importance de « l’Amen » que nous disons si souvent. L’Amen est une comme une profession  de foi commune et personnelle.

 

 

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